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Romans pour la jeunesse

Gisèle Bienne a publié dix romans à L’Ecole des Loisirs dans la  collection Médium et deux romans à L'Ecole des Loisirs dans la collection Neuf.

. Consultez le site de l’école des lettres  pour accéder aux études consacrées à plusieurs de ces romans.

. Pour des rencontres avec les collégiens et lycéens, afin de constituer le dossier de demande de partenariat et présenter votre projet sans tarder auprès de la MEL - Maison des Ecrivains et de la Littérature -  (les demandes émanant des professeurs et des professeurs documentalistes sont nombreuses), consultez le site de l'Ami Littéraire de la Maison des Ecrivains, www.m-e-l.fr/ami-litteraire.php.

Contact, Pascale Pérard L'Ami littéraire.  Tel 01 55 74 01 53   p.perard@maison-des-ecrivains.asso.fr

Bothary Ung Chan Fah Secrétariat. Tel 01 55 74 01 51    b.chanfah@maison-des-ecrivains.asso.fr

 


 

 

Les romans de littérature jeunesse de Gisèle Bienne  ont été sélectionnés pour de nombreux prix 

Prix des Lecteurs de la Ville du  Mans, Le cavalier démonté, 2007.

Prix L’été du livre, ville de Metz, Le cavalier démonté, 2007.

Prix Enlivrez-vous en mai, Thionville, Chicago, je reviendrai, 2010.

Prix du département de l’Hérault, La chasse à l’enfant,  2011.

Prix  Lire Elire, Annemasse, La chasse à l’enfant, 2011.

Prix Leclerc, Reuil Malmaison, La chasse à l’enfant, 2011.

Prix Les dévoreurs de Livres, Evreux, On n’est pas des oiseaux, 2012.

Prix de la Télévision Suisse Romande,  On n’est pas des oiseaux, 2012.

 


 Les Rendez-vous lecture de l’École des lettres

Présenter un livre de jeunesse aux élèves de 4e-3e

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Les champions , de Gisèle Bienne,  L’école des loisirs, " Médium"


Ce livre raconte les années d’adolescence qui ont marqué Boris dont la « passion, c’est le foot » (p. 12). Dans la vie de Boris, il y a beaucoup de gens qui comptent. D’abord, il y a ses parents qui ont un avis opposé sur sa passion du football : « mon père l’approuve et ma mère la boude » (p. 12). Son père, chauffeur-routier, n’est pas souvent là, mais il sait se manifester quand il le faut. On lira : « Un matin, je reçois [...]. Je t’embrasse de l’autoroute » (pp. 118-119). Quant à sa mère, qui travaille à l’hôpital, elle ne comprend vraiment pas jusqu’où peut aller une passion. On lira le passage où elle en parle, un jour, à une voisine : « – Eh bien, il refuse [...] à ma place ? » (pp. 44-45). Puis il y a Vladimir, le grand frère et Éléonore, la grande sœur, qui l’ont quasiment élevé. Ce sont même eux qui ont trouvé son prénom (p. 20). Enfin, il y a les copains : Antonio, Marina, Carlos... Et, à l’exception de sa mère (on lira : « Un soir, après m’être déchaîné [...] pas une brute pour autant », pp. 54 à 57), tout le monde s’accorde pour dire que Boris est de la graine de champion. En effet, sans pour autant négliger son travail de collégien, Boris ne perd jamais une minute pour aller s’entraîner (« comment réussirais-je à passer une journée sans tenir le ballon entre mes mains ou au bout de mon pied ? », pp. 12-13). Il n’a qu’un rêve: devenir « un champion » (p. 22). Sa passion est telle qu’il a reconstitué un stade chez lui. On lira : « Après le repas [...] n’est pas apparente... » (pp. 26-27) et « chaque fois que je commente [...] et le spectateur » (pp. 28 à 30). Un jour, il découvre le journal intime de sa soeur. On lira : « Elle a une drôle de façon [...] d’un futur champion » (pp. 35 à 39). Boris sait « qu’on n’a pas le droit de lire le journal intime de quelqu’un » (p. 65), mais il va continuer à le faire: « Je voudrais trouver des réponses à mes questions, savoir ce que je vaux et comprendre pourquoi je fais du mal à ma mère sans le vouloir » (p. 58) ; « Même les romans d’aventures les plus captivants ne m’ont jamais procuré ce plaisir. Ces pages me semblent pleines de suspense. Je cherche quelque chose en les lisant, je cherche la clé qui m’ouvrirait je ne sais quelle porte » (p. 60) et « Je trouve qu’Éléonore raconte bien les choses importantes mais aussi de tout petits détails, et les détails, j’aime ça » (p. 65). Le temps passe. Vladimir et Éléonore ont quitté la maison. Boris se retrouve seul avec sa mère. Il se sent de plus en plus coupable. On lira : « Le soir, au dîner [...] toute ma fortune y est passée » (pp. 97-98). À son retour, Vladimir a vite fait de remettre les pendules à l’heure. On lira : « – Sur ton vélo [...] et débrouille-toi avec ça » (pp. 107-108). Tout semble rentré dans l’ordre jusqu’au jour où un club de football décide d’«acheter» Boris. Comment réagira sa mère ?
On entre vite dans ce récit écrit à la première personne. Le lecteur n’aura aucune peine à s’identifier à certains personnages – qui sont, pour la plupart, très attachants –, à sourire ou à s’émouvoir devant certaines situations.

FRANÇOISE CESPEDES, académie de Créteil
© L’École des lettres.www.ecoledeslettres.fr. Reproduction et diffusion interdites

 

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 Le cavalier démonté de Gisèle Bienne| skip to sidebarLLL 

 

 Le grand-père de Lucile est jugé fou par sa famille et ne sort plus que pour parler avec ses amis gueules cassées de la première guerre mondiale. Pourtant Lucile n’a qu’une envie : aller lui parler. Elle lui a  écrit des lettres mais elles sont restées sans réponses. Un soir, malgré l’interdiction de ses parents, elle se rend au café et s’approche de la table des gueules cassées.

Ce livre n’a pas d’égal, il est merveilleux, les larmes picotent souvent les yeux. Des livres sur la Première Guerre mondiale, il y en a eu plus d’un, cependant celui-ci nous fait découvrir quelque chose de nouveau : la vision de la guerre en 1964. Félicien parle de la guerre autrement, avec des poésies et du silence, avec de la peur et de la méfiance. Quand il emmène Lucile sur les anciens champs de bataille, tout parait sinistre. La relation entre ce grand-père têtu et bougon qui essaie d’ouvrir les yeux à sa petite-fille est très touchante. Lucile est et doit être un personnage fort pour affronter les interdictions de ses parents, la vision de son grand-père sur elle et sur la guerre.

Zoé -  Publié par Capados

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L’Ecole des Lettres s’entretient avec Gisèle Bienne au moment de la parution  de son roman Chicago je reviendrai à L’Ecole des Loisirs, « Médium », 2007

 

  Sylvie, Parisienne de 17 ans, est sélectionnée pour un programme d’échange dans un lycée pilote de Chicago. Nous sommes en 1964. Les États-Unis sont en pleins bouleversements sociaux mais la ségrégation se pratique encore dans certains États. Martin Luther King « fait un rêve ». Des étudiants se lèvent pour défendre les droits civiques des Noirs, ils travaillent dans les ghettos et sont à la recherche de  volontaires. Sylvie est partante. Elle ne veut pas passer à côté de cette Amérique-là. Celle des pauvres, des marginaux, des exclus ou des artistes qu’elle aborde sans préjugés. « Un parcours qui est aussi l’occasion d’aborder les complexités d’un pays – ses tensions politiques, ses discriminations, sa pauvreté, son irritant conformisme, mais aussi la solidarité des uns et des autres. »

 

   L’École des lettres. – Qu’est-ce qui vous a amenée à l’écriture de  Chicago je reviendrai ?

 

  Gisèle Bienne. – C’est d’être allée à Chicago, invitée par l'Américain Leon Despres, champion de la lutte contre la corruption. Leon Despres était un avocat au service des ouvriers et des Noirs. Il m’a appris à connaître Chicago, son histoire. Le quartier d'accueil de la jeune Sylvie du livre est « Hyde Park ». J’y ai habité : il est construit autour de l’Université, bordé à l’est par le lac et sur les trois autres côtés par des quartiers pauvres, ceux des Afroaméricains. Une avenue, « Midway », sépare ces quartiers du « South Side » des quartiers aisés, c’est impressionnant. Barak Obama, travailleur social  en 1985, aidait les Afroaméricains  des quartiers du "South Side" à s’organiser.

 

Leon Despres m’a  conté son combat pour les droits civiques  qui a permis dans une large mesure l’élection d’Obama. Michelle Obama est née et a grandi dans le quartier du « South Side ». C’est là que  Sylvie rencontre de jeunes enfants noirs à qui elle lit des histoires pour les encourager à parler car ces enfants ne parlaient pas.

 

Les deux filles de Michelle et Barak Obama, Malia et Sasha, sont élèves à l’University of Chicago Laboratory Schools, dont fait partie le lycée où Sylvie était élève d’échange.  Je me suis rendu compte en allant là-bas bien avant l’élection d’Obama qu’une sorte d’échange fondé sur la diversité culturelle y  avait perduré.

 

  L’École des lettres. – Quels étaient les rapports entre la communauté noire et la communauté blanche ?

 

  Gisèle Bienne. – Ils étaient devenus difficiles. Surtout quand les militants pacifiques des droits civiques ont été dépassés par des radicaux, comme les Panthères noires. Pendant une longue période chaque communauté a semblé se replier sur elle-même et il était risqué de franchir « Midway » vers le « South Side ».

 

 Des initiatives intéressantes de la part de Leon Despres ont favorisé la construction d’une église Baptiste. Leon m’y a conduite un dimanche matin. J’ai assisté à une magnifique  cérémonie de baptême. Chacun des baptisés vêtu de blanc  était entièrement plongé dans l’eau pendant que les membres de la communauté  chantaient en se tenant par le bras. Les larmes me sont montées aux yeux. De nombreuses personnes présentes dans l'église connaissaient des difficultés sociales, avaient été ou étaient confrontées à diverses formes de violences.

 

 La politique américaine menée ces huit dernières années a coupé les crédits pour les écoles, la sécurité sociale, les retraites si bien que les quartiers du « South Side » sont de plus en dégradés, ravagés par la misère et la drogue. Cela va changer. L’élection d’Obama permettra une réparation et davantage d’échanges entre les communautés.  

 

L’École des lettres. – Pouvez-vous dire quelques mots du travail qui a été fait par des classes que vous venez de rencontrer ?

 

 Gisèle Bienne. – Chicago, je reviendrai est étudié dans des classes de 3è et 2e. Aujourd’hui, au salon du livre de Montreuil, j'ai vu deux documentalistes accompagnées de professeurs de lettres qui ont, avec les élèves, retenu le livre pour des prix ; l’an dernier, au collège Erkmann Chatrian de Phalsbourg, je me suis entretenue avec de bons lecteurs. A l’occasion du salon du livre de Brives, j’ai rencontré des professeurs du lycée Cabanis. Ils avaient fait réaliser par leurs élèves de seconde, parallèlement à la lecture de mon roman, un reportage sur Martin Luther King, le débat avec les jeunes fut passionnant.  Une autre rencontre eut lieu avec une classe du lycée professionnel. L’actualité permet aux jeunes de faire le lien entre cette époque des droits civiques, les années soixante – c’était la guerre froide, l’après-Kennedy, la guerre du Viêtnam  – et aujourd’hui, où Obama émerge.  Mon rêve : que Chicago, je reviendrai soit traduit aux Etats-Unis.

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             La Chasse à l'enfant

            Le 23 novembre 2009 dans la rubrique Au jour le jour”.

 

La chasse à l’enfant fait partie de ces titres publiés dans une collection dite pour la jeunesse (en l’occurence la collection Médium de l’Ecole des loisirs) mais qui aurait très bien pu trouver sa place en édition dite pour adultes. Les frontières sont plus que jamais perméables en la matière et ce titre en est une nouvelle fois l’exemple.

         Jack est le fils d’une grande famille, de celle où le rôle du fils est de réussir. Armée, banque, affaires : qu’importe. L’important est de faire honneur, à son père, aux siens, à son nom. Après maints redoublements, un refus de présentation au baccalauréat clos le débat (d’ailleurs inexistant) : devancer l’appel, partir à Mourmelon faire ses classes de troufion et devenir (enfin) un homme ! Tel est l’ordre paternel. Seulement voilà… Jack part seul, la valise à la main, avec caché à l’intérieur, son ours en peluche témoin d’une enfance sans joie, volée ; arrivé à sa  gare de destination, il reste accroché à sa banquette de skaï et poursuit son chemin.

             Les carnets de Jack vont nous raconter de manière pointilliste dix ans de fuite, dix ans d’effacement et de reconstruction, caché dans l’anonymat bienveillant des montagnes pyrénéennes, avec pour réconforts son métier de berger, et la douce présence de Natacha, l’amoureuse discrète.

            La chasse à l’enfant est un roman atypique, qui prend son temps et choisit son ton pour dire l’enfance sans amour. Gisèle Bienne sème dans son récit des petites bribes de chansons douces ou cruelles que souvent son personnage invente comme autant de reflets de sa propre vie. Un roman profondément touchant, subtil, où l’amour sera  au rendez-vous, malgré tout…